• Formation                L'idée du métier de conservateur-restaurateur de peintures m'est venue très tôt ; plus précisément, à la fin du collège, en 1997-1998.
     
                     En effet, en classe de troisième, il fallait trouver un "stage en entreprise" d'une semaine. Etant attirée à l'école par l'histoire-géographie, les sciences et les arts plastiques, j'avais d'abord pensé à l'archéologie, puis l'idée de la conservation-restauration d'œuvres d'art m'est venue.
     
                    J'ai été accueillie pour ce "stage en entreprise" dans un petit atelier de la rue du Faubourg Saint-Antoine à Paris : l'Atelier du Temps Passé. Durant une semaine j'ai pu observer les restauratrices dans la pratique de leur métier. De ceci est née ma vocation...
     

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  •                 Pour devenir conservateur-restaurateur d’œuvres d’art, il ne suffit pas de savoir dessiner, peindre ou être patient. Ceci demande surtout un esprit d’ouverture à diverses disciplines allant des sciences exactes (physique-chimie) aux sciences humaines (histoire de l’art).

     

                    Diverses formations existent en France, seules quatre sont reconnues par l’Etat et permettent de travailler pour les musées de France (loi « musées de France » 2002) :

    -         Master de Conservation-Restauration des Biens Culturels (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

    -         Département des restaurateurs (Institut National du Patrimoine)

    -         Département de Conservation-Restauration d’œuvres peintes (Ecole supérieure d’art d’Avignon)

    -         Cursus de Conservation-Restauration des œuvres sculptées (Ecole des Beaux-arts de Tours)

    Elles allient toutes cours théoriques et pratiques, et dispensent d’un grade de master. L’entrée dans ces formations se fait sur concours.

     

                    Il est recommandé de compléter ces formations par des stages chez des conservateur-restaurateurs (agréés musées de France de préférence) ou dans des chantiers de bénévoles (Rempart), ainsi que par des cours d’arts plastiques (dessin, sculpture, peinture,…). La participation à ces stages et chantiers permet de comprendre la réalité de la vie professionnelle du conservateur-restaurateur et, en conséquence, savoir si celle-ci est réellement faite pour nous. Cours, stages et chantiers permettent en outre de préparer les concours d’entrée des écoles susdites.

     

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  • L'obtention du diplôme de Licence de préservation des biens culturels (université Paris 1 Panthéon Sorbonne) est indispensable pour accéder au Master de conservation-restauration des biens culturels. Ce diplôme de licence ne suffit pas pour revendiquer le statut de conservateur-restaurateur aggréé musées de France.

    Le passage en licence 2 se fait sur concours ; la licence 1 étant en fait commune à la licence d'histoire de l'art et archéologie, à condition de valider les enseignements d'introduction à la préservation des biens culturels.

    Les cours de Licence 2 et 3 sont composés de cours de sciences (chimie générale, chimie organique et minérale, physique, biologie, mathématiques), de cours sur les matériaux et leurs altérations, sur la conservation préventive, sur la méthodologie et déontologie de la conservation-restauration,... ainsi que des cours de dessin et de pratique de la préservation des biens culturels (relatifs à chaque spécialité).

      

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  • Le Master de Conservation-Restauration des Biens Culturels est composé de deux années bien distinctes, la première étant consacrée à l’apprentissage-même du métier de conservateur-restaurateur à travers cours théoriques et pratique en atelier, tandis que la deuxième est réservée à des stages et la rédaction d’un mémoire de fin d’études.

     

    Les cours de Master 1 s’articulent principalement autour des cours de sciences (polymères naturels et synthétiques) et des cours sur les techniques de Conservation-Restauration (généraux et appliqués à sa spécialité), mais d’autres enseignements sont aussi dispensés, sur les méthodes d’examen et analyse des biens culturels ou encore le droit du patrimoine.

    Plusieurs jours par semaine sont réservés à la pratique de la Conservation-Restauration : en atelier à l’université (l’organisation de ces journées est du ressort des responsables de spécialité) et sous forme de stages chez des conservateur-restaurateurs (après accord avec ses responsables de spécialité).

     

    Concernant le Master 2, des séminaires de méthodologie et épistémologie sont dispensés avant le départ des étudiants en stage. La durée totale des stages est au minimum de 6 mois ; il peut s’agir d’un ou plusieurs stages. Ils seront réalisés en France ou à l’étranger, chez des conservateur-restaurateurs particuliers ou dans des institutions patrimoniales.

    Les étudiants doivent aussi durant cette année rédiger un mémoire de fin d’études. Il peut être basé sur un thème abordé ou la restauration d’une œuvre réalisée durant un stage mais il peut s’agir aussi d’un sujet extérieur à ces stages.

    Pour la recherche des stages comme le choix du sujet de mémoire, les étudiants possèdent une certaine liberté, même s’ils doivent être validés bien sûr par les responsables de spécialité et/ou le directeur de mémoire.

     

     

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  • miroir peint

    L'apprentissage et l'exercice de la copie de peinture sont à mon avis des éléments importants dans la formation du conservateur-restaurateur.

    Tout d'abord, l'apprentissage de la copie est celui des techniques picturales, aussi bien sur le plan théorique que pratique. Les connaissances théoriques des matériaux employés par les anciens doivent faire partie des savoirs de base du conservateur-restaurateur quand on sait qu'il interviendra sur ces matériaux. Mais ceci doit être accompagné d'une connaissance pratique : comment véritablement comprendre les procédés de production d'une œuvre d'art sans les avoir essayés par soi-même et pratiqués?

    En outre, l'exercice de la copie est aussi important pour le conservateur-restaurateur car il pourra développer ses capacités de concentration, de précision, de patience,… Bien sûr la copie constituera aussi un bon exercice pour son œil et son cerveau en ce qui concerne l'observation et l'évaluation des couleurs, indispensable pour le travail de retouche en restauration.

    Mon apprentissage personnel de la copie s’est effectué à l’atelier Re-Naissance (Paris XIIe) avec André Fisch et Agnès Raynaud, copistes professionnels. Ils proposent un enseignement de la copie à travemiroir peintrs les siècles, des portraits du Fayoum à Klimt ou aux impressionnistes, en passant par Simone Martini, Raphaël, Van Eyck, Rembrandt ou Rubens,… et à travers l’emploi de divers matériaux (cire, œuf, huile, bois, toile, cuivre,…) et procédés de réalisation (préparation des supports, dessins préparatoires, passage du vernis,…). Il y a tant à apprendre que l’enseignement de ces techniques picturales se déroule nécessairement sur plusieurs années… Ces cours de pratiques anciennes sont un très bon complément à ceux qui sont dispensés à l’université (en Licence de Préservation des biens culturels) que j’ai trouvé un peu trop limités à mon goût, en tout cas pour la spécialité peinture, consistant plutôt en une initiation qu’en un véritable apprentissage des techniques picturales.

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  • chantier - église de SenozanParticiper à des chantiers de restauration comme bénévole est une expérience très enrichissante, autant du point de vue des connaissances qu'humain.

    Rempart est une union de plusieurs associations œuvrant pour la sauvegarde du patrimoine en France. Elle propose des chantiers à des bénévoles et les met en relation avec des associations locales. Ces chantiers se déroulent en général sur 2 semaines pendant les vacances d’été pour un petit groupe de bénévoles (environ 4-5 pour les chantiers de conservation-restauration de peintures murales, selon leur taille) chapeauté par un conservateur-restaurateur professionnel et éventuellement aussi par une animatrice de groupe.

    J’ai ainsi participé à plusieurs projets de conservation-restauration de peintures murales au cours de mes années d’étude. Ils me permirent de découvrir la réalité de la vie professionnelle du conservateur-restaurateur de peintures murales et me confortèrent dans mon idée d’en faire mon métier avant de passer les concours d’entrée dans les écoles. Puis j’ai continué d’y participer l’été pendant mes études en Licence de préservation des biens culturels et Master de conservation-restauration des biens culturels, en effet la pratique de la conservation-restauration des peintures murales est pour ainsi dire absente de la formation, malheureusement. Ces chantiers me permirent de mettre en pratique mes connaissances théoriques et ainsi les enrichir.

    Les projets en question furent :

    -         En 2002 : la conservation-restauration de fresques dans cul-de-four de l’église de Lys en Bourgogne avec M. Christian Morin

    -         En 2004 : la conservation-restauration de fresques dans le cul-de-four de l’église de Buffières en Bourgogne avec Mme Juliette Rollier

    -         En 2007 : la conservation-restauration de détrempes sur badigeon dans une chapelle de l’église de Senozan en Bourgogne avec M. Julien Assoun et Mle Delphine Burlot (cf. photo ci-dessus)

    -         En 2008 : la conservation-restauration de fresques dans le chœur de la chapelle Saint-Symphorien à Marly-sur-Arroux avec Mme Céline Maujaret-Guiné (cf. photo ci-dessous - dégagement d'enduit et badigeons)

    dégagement de couches d'enduitMais ces chantiers sont aussi l’occasion de découvrir une région et son patrimoine pendant les temps libres ou les weekends : visites de sites, châteaux, églises,… ou encore ce sont des balades à vélo, des rencontres inter-chantiers, des ateliers de découverte des techniques de peinture murale (Cf. photo ci-dessous) ou même encore des ateliers cuisine régionale,…

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     fresque

     


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  • dessin concours

    L’entrée en Licence de préservation des biens culturels se fait sur concours. En effet, la formation ne peut pas satisfaire à toutes les demandes pour des raisons logistiques principalement (les promotions sont composées d’une vingtaine d’étudiants, toutes spécialités confondues). Ce concours permet d’évaluer la motivation et les aptitudes artistiques et manuelles des candidats.

    Le candidat souhaitant intégrer la formation devra avoir déjà validé (au minimum) une première année de Licence d’histoire de l’art ou archéologie, de préférence à Paris 1, car il aura de toute façon à valider l’unité d’enseignement d’Introduction à la préservation des biens culturels. Les étudiants en possession d’autres diplômes équivalents (Beaux-Arts, physique-chimie,… par exemple) peuvent également présenter leur candidature, mais ils auront à rattraper certaines unités d’enseignement de L1 d’histoire de l’art et archéologie en même temps que leur L2 de préservation des biens culturels. Néanmoins, les étudiants en possession d’un diplôme universitaire de physique-chimie par exemple pourront être éventuellement exemptés des unités d’enseignement de physique-chimie en L2.

    Il est vivement recommandé d’avoir effectué des stages dans le milieu de la conservation-restauration des biens culturels, afin d’être certain, avant toute chose, que ce métier est fait pour nous. En outre, cette expérience professionnelle, preuve de la motivation des candidats à intégrer la formation, sera prise en compte par la commission d’admission.

    Le candidat devra bien sûr avoir une expérience artistique variée (dessin, peinture, sculpture,…), qui soit cohérente par rapport la spécialité demandée.

    La candidature est composée d’une lettre de motivation (spécifiant la spécialité demandée et expliquant son parcours et ses motivations) ainsi qu’un curriculum vitae détaillé (formation, stages, aptitudes artistiques,…). Il faut spécifier aussi s’il s’agit d’une première, deuxième ou dernière demande ; en effet le nombre de demandes est malheureusement limité.

    dessin concours dessin concours

    L'épreuve d'habilité manuelle

    Le concours est composé en lui-même de plusieurs épreuves : une épreuve de dessin (au trait ou en valeur - Cf. ci-dessus), une épreuve de couleur (à la gouache ou acrylique), une épreuve d’habilité manuelle (c’est-à-dire un exercice de pliage, collage, assemblage,… - Cf. ci-dessus) et enfin d’un entretien avec le jury (20 minutes environ). L’épreuve de dessin-couleur dure deux heures, de même pour l’épreuve d’habilité manuelle. Enfin, il faut déposer lors du concours un dossier de dessin composé d’une vingtaine de planches format raisin comportant un ou plusieurs dessins (des planches avec des photos de copies de peintures, sculptures,… peuvent être aussi en faire partie - Cf. ci-dessous). 

    dessin concours         dessin concours

    Exemples de planches de mon dossier dessin

    L’entretien avec le jury est déterminant. Le choix de la spécialité doit pouvoir être expliqué et justifié par l’expérience artistique ou des stages. Le candidat peut donc amener des rapports de stage ou mémoires pour appuyer son propos. Le dossier dessin n’est pas présenté, mais on peut aussi amener par exemple des copies de peinture.

     

    La candidature est à adresser au secrétariat, habituellement avant le 15 février. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez vous rendre sur le site de l'association des étudiants Icosaedre (ici), mais sinon je vous conseille de contacter le secrétariat (17 rue de tolbiac, Paris XIIIe, florence.laruelle@univ-paris1.fr).

    Concernant les détails sur les concours d’entrée à l’INP, école supérieur d’Art d’Avignon ou école supérieure des Beaux-Arts de Tours, je vous recommande de vous reporter à leurs sites internet (voir Liens à Formations).

     

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