• Conservation-Restauration

    Les opérations de conservation-restauration présentées ci-dessous sont quelques exemples de travaux réalisés pour des musées ou particuliers.

     Les procédés et matériaux de conservation-restauration présentés ont été choisis en fonction de la spécificité de chaque oeuvre concernant sa technique d'exécution, ses altérations, etc... Ils ne sauraient faire office de "recettes" de conservation-restauration pour d'autres oeuvres, même ayant certaines similitudes.

  • J'ai travaillé au Musée de Melun en collaboration avec Monika Neuner (diplômée de l'INP en 2003) et Marie-Ange de Livron (diplômée de l'école d'Avignon en 2010). Nous avons effectué une campagne de conservation-restauration de la collection des peintures d'Armand Cassagne.

    Armand Cassagne (1823-1907) était connu comme peintre de la forêt de Fontainebleau. Il fut aussi auteur de traités de peinture (notamment sur la perspective), que Vincent Van Gogh, entre autres artistes, étudia.

    armand cassagne - peinture en cours d'allègement de vernis

    Peinture en cours d'allègement de vernis

     

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  • Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)

    J’ai commencé les opérations de conservation-restauration d’une peinture sous verre, La mort de Hyacinthe, que j’avais étudiée pour mon mémoire de fin d’étude de Master de Conservation-Restauration des biens culturels. Cette étude préparatoire avait consisté en la réalisation du constat d’état et d’une étude diagnostique, assorti d’une documentation photo, ainsi que quelques analyses et tests. 

    Après avoir ouvert le fond du cadre et mis de côté une couche de nature non identifiée (qui empêchait toute opération sur la couche picturale), j’avais pu observer sur table lumineuse des détails de la technique d’exécution de l’œuvre ainsi que ses altérations comme les micro-craquelures (Cf. photos ci-dessous).hyacinthehyacinthe

    hyacinthe

     Observation sur table lumineuse (côté revers de la peinture)

     

    Maintenant, il s’agit de rétablir l’adhésion de la couche picturale sur son support (le verre). Pour des raisons de compatibilité, stabilité et maniabilité, entre autres, une cire microcristalline a été choisie pour cette opération. Elle est introduite en fusion sous les écailles en utilisant pour cela une petite spatule chauffante Puis la cire est amincie au scalpel puis au white spirit pour qu’il n’en reste qu’une très fine couche. (Cf. photos ci-dessous)

      hyacinthe hyacinthe

                                                                                           Refixage de la couche picturale

     Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)     Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)    Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)

    Amincissement de la cire au scalpel et au white spirit après le refixage

    Le verre a ensuite été nettoyé sur la face ainsi que sur les bords avant de procéder au collage. Avant de réaliser le collage, les morceaux de verre sont ajustés sur des cales jusqu’à obtenir une parfaite planéité, puis ils sont maintenus entre eux par des petits scotchs et des agrafes collées temporairement sur la face du verre. La colle peut alors être infiltrée dans la ligne de cassure.

      Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)

    Maintient des morceaux de verre avant l'infiltration de la colle

    Pour rétablir une meilleure lisibilité de l'image, les lacunes de peinture et feuilles métalliques vont être "retouchées". Mais, il ne s'agit pas véritablement d'une retouche, pas au sens habituel du terme en tout cas. En effet, la spécificité des peintures sous verre permet un opération de retouche 100% réversible, sur un carton qui sera placé ensuite derrière le verre. On n'effectue donc aucun ajout direct sur l'oeuvre originale de peinture ou matériau quelconque. Du point de vue de l'authenticité de l'objet, cette option de "retouche" est en un sens plus déontologique. Cependant, elle reste plus visible qu'une retouche à même le verre car cette technique ne permet pas optiquement d'obtenir une saturation maximale des couleurs.

    Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre) Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)    

                    Peinture sur fond blanc                                  Carton de retouche                     Peinture posée sur le carton de retouche

    La retouche a été effectuée à la peinture acrylique noire et les feuilles d'or et argent ont été collées à la mixtion. Puis le dessin manquant dans l'or (au niveau de l'arbre notamment) a été reconstitué en gravant à la pointe dans ces feuilles d'or collées sur le carton de retouche. Un ruban adhésif très fin coloré à l'acrylique (papier japon et adhésif de pH neutre, stables dans le temps), posé sur le pourtour du verre, permet de maintenir la peinture sous verre et le carton de retouche ensemble.

    Le cadre a ensuite été dépoussiéré, nettoyé et le fond en bois a été recollé. Puis l'ensemble peinture sous verre - carton de retouche est ensuite remis dans le cadre.

      Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)  Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)  Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)

    Remontage de la peinture avec le carton de retouche dans le cadre

    Le fond en bois est à présent maintenu au cadre par un système facilement démontable (carton pH neutre et pates métalliques pliables) et non plus par des clous. Ce système permet à la fois une protection contre l'introduction de poussière dans le cadre, un maintien solide de l'ensemble tout en limitant la contrainte mécanique sur le bois (contrairement aux clous qui provoquent souvent des fissures ou cassures lors de variations d'humidité relative et température).

      Collection privée - La mort de Hyacinthe (peinture sous verre)

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    lanterne magique

     Conservation-Restauration

                    Exemple de lanterne magique (source: Wikipédia)                                   Maintien temporaire des morceaux de verre avant le collage

    Outre les missions présentées précédemment, j'ai aussi travaillé pour le chantier des collections du MuCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) - collections appartenant auparavant au Musée des arts et traditions populaires - en collaboration avec Monika Neuner et Marie-Ange de Livron (septembre-décembre 2010).

    Il s’agissait d’opérations de conservation-restauration sur des plaques peintes de lanterne magique : constats d’état, nettoyage, collage des verres les plus fragiles, conditionnement et documentation.

    Les plaques de lanterne magique sont des plaques de verre peintes sur lesquelles sont représentées divers sujets : personnages fantasmagoriques, scènes historiées, paysages, monuments, chromatropes,… Ces plaques sont alors insérées dans une lanterne magique pour projeter leurs sujets, sur un écran ou un mur par exemple (Cf. photo ci-dessus).

    Mon travail a consisté à rechercher dans la collection les verres brisés et sélectionner les plus fragiles nécessitant d’être recollés avant le conditionnement (Cf. photo ci-dessus). En effet, il s’agissait d’une opération de conservation curative concernant seulement les pièces en « danger », dont des morceaux pourraient être perdus. Les verres seulement fendus ou maintenus par un verre de doublage et papier de bordage par exemple n’ont pas été recollés.

     

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